Où et comment voir le manchot empereur en Antarctique ?

Le manchot empereur est sans doute l’une des espèces de manchot la plus emblématiqueset connue du grand public. L’observer dans son milieu naturel reste cependant une opportunité unique et un moment privilégié. Mais où est-il donc possible de le rencontrer ?

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Les contraintes imposées pas la biologie de l’espèce

Le plus grand des manchots ne se rencontre que sur le pourtour du continent antarctique. C’est cependant uniquement l’hiver qu’il se reproduit, rendant l’observation de son cycle de reproduction quasiment impossible, et ce en raison de l’obscurité, des conditions météorologiques et surtout de la banquise qui cerne le continent, s’étendant sur plusieurs dizaines de kilomètres. Seules les personnels qui passent l’hiver dans une base scientifique ont ainsi le privilège de pouvoir côtoyer cette espèce et notamment les poussins. En encore, seule une base se trouve à proximité directe d’une colonie (quelques centaines de mètres à pied), c’est la base française Dumont d’Urville. Les scientifiques des autres bases comme Scott Base, McMurdo ou Casey, doivent se rendre par voie aérienne ou en chenillette vers les colonies qu’il étudient.

Pendant l’été austral, le manchot empereur se disperse en mer jusqu’à la saison de reproduction suivante, rendant son observation quasiment impossible.

Est-il possible de l’observer en été ?

La réponse et oui et ce à 4 endroits différents de l’Antarctique :

En mer de Ross : cette région de l’Antarctique au sud de la Nouvelle-Zélande, compte à elle seule 7 colonies de manchots empereurs, soit environ 25% de la population totale. C’est également dans cette région que s’installe en hiver la plus grande colonie connue avec 25000 couples. Chaque année, aux mois de janvier et février, 2 à 5 voyages visitent la mer de Ross, mais un seul opérateur y est spécialisé restant presque 10 jours sur place. Au cours de ces séjours des manchots empereurs adultes sont régulièrement observés sur la glace. Si vous deviez privilégier une période en particulier, choisissez un voyage au mois de février. Compter un budget minimum de 30000 €.

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À Snow Hill Island en péninsule antarctique : au cours de la seconde moitié du mois de novembre, alors que la banquise côtière est encore présente, il est possible d’accéder à la colonie de l’île Snow Hill au nord de la mer de Weddell. C’est là que se trouve le site de reproduction le plus septentrional, qui compte environ 2000 couples. A cette saison, des poussins déjà bien grands sont observables avec les adultes. Chaque année, 2 à 4 séjours sont organisés dans le but spécifique d’aller rendre visite à cette colonie. Son accès n’est en revanche jamais garanti et cela dépend essentiellement de l’étendue des glaces, mais aussi de la météo. C’est pour cela que ces séjours inclus non seulement une approche maritime avec des navires polaires, mais aussi une approche finale en hélicoptère. Budget minimum : 14000 €.

Depuis Punta Arenas : chaque année, 3 à 4 séjours sont organisés au départ de Punta Arenas au Chili, vers la colonie de manchots empereurs de Gould Bay (8200 couples) en mer de Wedell. Cette colonie est la plus australe de toute se situant à 77°56’S. Depuis Punta Arenas, vous volerez vers cette colonie (après une escale ailleurs en Antarctique) où si les conditions météorologiques le permettent vous pourriez passer plusieurs jours avec les manchots empereurs en campant non loin de leur colonie. Prévoir un budget de minimum 60000 $ pour ce séjour.

Depuis l’Afrique du Sud : un voyagiste propose chaque été de visiter la colonie de Atka Bay. Pour cela il faudra voler depuis Cape Town en Afrique du Sud vers l’Antarctique, puis après plusieurs vols d’avion accéder à cette colonie. Budget minimum : 68000 $.